A l'occasion de l'inauguration de la Cité de l'Architecture et du patrimoine au Palais de Chaillot, Nicolas Sarkozy a présenté sa vision de l'architecture. A la lecture de son discours, je suis heureux de constater sa volonté de soutenir cette discipline majeure.
Il a, entre autres, proposé de "donner une nouvelle ambition et un nouveau souffle créatif à la politique d'architecture ...identité de notre pays pour les 50 ans qui viennent", de "redonner à l'architecture la possibilité de l'audace", et a dénoncé le risque d'une société "sans saveur, sans odeur et sans couleur"
J'approuve tout à fait ce plaidoyer pour l'audace dans l'architecture. Les conservatismes, la frilosité, les multiples règles, les enjeux individuels voire les calculs politiciens sont autant de freins à la création architecturale. Ce qui nous expose au risque d'une architecture standardisée, une architecture "à l'eau tiède".
L'architecture contemporaine est le patrimoine de demain. Les architectes sont prêts à relever ce défi. Il faut leur en donner les moyens en faisant mieux prendre conscience de l'importance de l'architecture dans notre vie, en développant une culture de l'architecture (comme le fait la Maison de l'Architecture), et en prenant en compte cette volonté dans la maitrise d'ouvrage publique.
Il ne faut pas céder à la peur devant l’architecture contemporaine et au refuge dans la seule défense (importante mais qui ne peut être exclusive) des « vieilles pierres ».
Ce serait la marque d'un manque de confiance en l’avenir. Comme si notre époque était incapable de faire avancer aussi bien la civilisation que nos prédécesseurs. Elus et architectes ont la responsabilité de refuser la résignation à une telle idée.
Voir l'intégralité du discours de Nicolas Sarkozy via le Moniteur.