On le sentait venir. Le Traité simplifié de Lisbonne est fini.
Les Irlandais ont dit non au traité de Lisbonne. Ce n'est pas une bonne nouvelle mais l'Europe ne va pas s'arrêter et une solution sera probablement trouvée
Il s'agit d'un coup grave à la construction européenne mais le chemin de l'intégration européenne ne doit cependant pas s'arrêter.
Les pays membres de l'Union européenne se sont dits vendredi décidés à aller de l'avant malgré le rejet du traité de Lisbonne par les Irlandais, avec un rendez-vous dès la semaine prochaine lors du sommet de l'UE où les dirigeants vont faire le point. Tant mieux.
Ce qui est inquiétant est que l'Europe semble avoir perdu son enthousiasme, sa capacité de réforme et il s'avère une nouvelle fois que la cohésion de l'UE est fragile, que la volonté de rénovation est épuisée. Tout se passe comme si l'Europe se diluait dans la mondialisation.
Ce vote comme les précédents a rassemblé des raisons différentes parfois éloignées du sujet lui-même et ne donne pas de réponses claires à la volonté commune de construire l'Union. Mais il faut en tenir compte.
Il est urgent de donner un nouveau souffle à l'Europe, de donner plus de clarté aux politiques Européennes et de travailler de façon déterminée à une nouvelle répartition donnant plus de pouvoirs aux nations et aux peuples. On ne peut se voiler la face et faire l'économie de cette nouvelle façon d'envisager le projet Européen.
Faute de quoi, comme l'écrit un journal allemand : "l'Europe est menacée de connaître le sort de nombre d'entreprises familiales: la première génération a posé les fondations, la deuxième a construit par-dessus, la troisième est sur le point de dilapider l'héritage". Nous avons la responsabilité de ne pas laisser faire ce gâchis.