Un plan de lutte contre la maladie d’Alzheimer est lancé aujourd’hui par Nicolas Sarkozy. C’est une excellente chose. La France compte 860000 malades. 2 millions de personnes devraient être touchées en 2040. Cette maladie est difficile à dépister et à soigner. Elle est complexe et associe des facteurs multiples.
Cette initiative est l’occasion de rappeler le travail de chercheurs américains de l’université Rush de Chicago publié dans la revue Archives of General Psychiatry ( Loneliness and Risk of Alzheimer Disease ).
En analysant le risque de souffrir d’une démence en fonction du sentiment de solitude, les auteurs de l’étude ont pu mettre en évidence le fait que les personnes âgées souffrant le plus de solitude ont deux fois plus de risque de plonger dans la maladie d’Alzheimer que celles se plaignant le moins d’être seules.
La solitude est-elle la cause ou la conséquence de la maladie d’Alzheimer ? C’est bien le sentiment de solitude qui conduirait à la démence et non l’inverse d’après les auteurs.
Le sentiment de solitude doit donc être considéré comme un facteur de risque propre. Cela devrait inciter à une expression plus forte des différentes formes de solidarité avec les personnes âgées que ce soit dans les familles ou dans le cadre des collectivités locales.
Une piste parmi d’autres pour les travaux de la commission qui se met en place… Mais aussi une priorité pour les politiques publiques. Car la lutte contre la solitude des personnes âgées pourrait être une arme contre cette maladie, en plus de leur offrir une fin de vie sans doute plus heureuse. Deux bonnes raisons de favoriser par tous les moyens le lien entre les générations.
D’après René Trégouet