La SNCF est en grève. Mais au fait pourquoi ?
La grève est une chose très respectable mais elle doit se fonder sur des arguments solides. Cela ne semble pas le cas pour ce mouvement.
Parmi leurs revendications, les syndicats grévistes évoquent des actions de privatisation rampantes de la SNCF. La France n'est pas prête à se lancer dans la voie de la privatisation, le gouvernement l'a clairement rappelé. D'ailleurs, faut-il rappeler qu'au niveau européen, aucune entreprise nationale de transport ferroviaire n'est privatisée ! La seule qui l'ait été est une entreprise anglaise aujourd'hui en voie de renationalisation. Mais non, rien ne peut arrêter nos syndicats qui ont décidé de faire une grève préventive. Tant pis pour les usagers, pour les heures de travail perdues. Tant pis aussi pour les comptes de la SNCF ! En effet, cette grève est particulièrement dangereuse pour les comptes de l'entreprise, qui sont en plein redressement. Une journée non travaillée, c'est 20 millions d'euros perdus - en 2003, la facture des conflits avait atteint les 250 millions d'euros - : la SNCF ne pourrait pas faire face à de telles pertes.
Les syndicats revendiquent également avec force une augmentation du pouvoir d'achat. Or la SNCF a proposé aux cheminots un plan d'intéressement pluriannuel qui permettait de distribuer environ 400 € par salarié pour la période 2004-2005. Mais la CGT et SUD-Rail, ont fait capoter cet accord d'intéressement et s'apprêtent à faire grève en expliquant qu'il faut une hausse du pouvoir d'achat.
Face à tout cela, comment ne pas s'interroger sur les réelles motivations de ce mouvement et réclamer avec force l'instauration du service minimum.
Prévisions de trafic : Infolignes, Ter-Sncf, SNCF
Et bon courage pour tous ceux qui vont galèrer aujourd'hui !