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Portrait

Edgar Menguy

Conseiller Municipal de la ville de Rouen

Membre de l'UMP

Médecin réanimateur du CHU de Rouen

LA PERMANENCE VIRTUELLE

Vous êtes Rouennais et vous avez une question à me poser ou un problème que je peux vous aider à résoudre. Alors, n'hésitez pas ! Vous m'en faites part dans la boite à messages. Je vous donnerai la réponse et je la publierai sur ce blog afin que tout le monde puisse en profiter pour une expérience de démocratie locale en direct.

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Ce blog est un lieu de dialogue sur Rouen, la politique locale et nationale, l'Europe, l'urbanisme, l'environnement, les transports, la santé, la médecine, le sport, la culture, l'éducation et de façon générale sur tous les sujets d'actualité et de société.

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Edgar Menguy
 
 

 

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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 11:44

L'aménagement des quais est un projet important pour Rouen.

C'est un enjeu stratégique afin de changer l'image de la ville et de tirer parti d'un effet levier pour son développement.

Il mérite mieux que la communication et la précipitation électoralistes du Maire.

Cette marche forcée, ignorant concertation et contraintes, risque de faire échouer un projet que tout le monde souhaite voir réussir.

L'absence de réflexion et de concertation sur les usages a déjà produit ses effets sur les forains ou les usagers du port. Rien n'est réglé sur ces sujets.

Ne pas avoir pris le temps d'intégrer ce projet dans l'épaisseur du tissu de la ville dans un projet d'urbanisme à grande échelle fera commettre des erreurs lourdes de conséquences.

Ignorer les contraintes économiques et techniques (résistance des quais, ...) entrainera retards et fausses promesses.

L'objectif est de convertir les lieux en espaces centraux de qualité de la ville utilisés quotidiennement par les rouennais et ceux qui contribuent à l'essor de notre ville.

Pour cela, il fallait, avant de désigner un maitre d'oeuvre, faire le choix d'une image, d'un programme et d'une définition des usages des quais de Seine dans le cadre d'une large concertation. C'était le bon sens.

La communication dominante et le calage du projet sur les échéances électorales sont des choix à courte vue qui ne privilégient pas le partage du projet et l'intérêt général qui est de lui donner la dimension et l'ambition nécessaires à en faire le projet phare des 30 prochaines années.

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9 janvier 2011 7 09 /01 /janvier /2011 17:06

L'annonce de la cession du Cloître des Pénitents par la Région, alors que celui-ci avait fait partie d'un accord sur cloitre-des-penitents.jpgl'échange de différents bâtiments avec la Ville, est un mauvais coup porté à la ville de Rouen et en particulier au quartier de la Croix de Pierre. Voir la Ville se résigner bien facilement est incroyable !

 

Comment imaginer que ce bâtiment puisse être cédé par les collectivités locales ?

Après des années d'errance, ce cloître classé à l'inventaire des monuments historiques, fût restauré en 1989 par la région Haute-Normandie. Celle-ci fût confiée à Massimiliano Fuksas. Elle sera exemplaire en imbriquant étroitement classique et moderne. Il serait regrettable de brader ainsi un élément du patrimoine de la ville malgré les investissements consentis sur les deniers publics.

 

Comment la ville peut-elle se priver d'un lieu privilégié pour accueillir des activités culturelles et associatives dans ce quartier qui est assez dépourvu de ce type d'équipement alors que justement ces mêmes activités y sont dynamiques ?

Les utilisations possibles sont multiples et les raisons financières avancées ne peuvent masquer le manque de volonté de développer un projet sur ce site. Faire le choix de céder ce bâtiment est un choix politique. Il doit être assumé ainsi par les élus de la Ville et de la Région.

 

Comment ne pas se rappeler de deux dossiers plus anciens ?

- Celui de l'école normale de la route de Neufchatel pour lequel la candidate aux cantonales de 2004, Valérie Fourneyron, promettait (après avoir fait échouer un projet de logements sociaux...) un lieu ouvert au public et géré par le Conseil général. Il est aujourd'hui vendu à un promoteur privé.

- Le refus par Yvon Robert, alors Maire, d'acquérir pour un franc symbolique (Même pas un euro symbolique ...C'était avant l'euro ! ) le Palais des Congrès. On connait la suite : des années de friche et le constat, bien longtemps après, du mauvais choix de la Ville !

 

Que de reniements, de fausses promesses et de mauvais choix de la part de cette équipe !!!

 

N'abandonnons pas le Cloître des pénitents !!

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 18:34

Quelques impressions à chaud à la sortie du Colloque Paris, Rouen, Le Havre : Seine d'avenir ...


En 1802, Bonaparte disait «  Paris, Rouen Rouen, Le Havre, une seule ville dont la Seine est la grande rue ».

Deux cent ans après, cela reste vrai et l’idée de mettre cette vision en œuvre devient réalité.

C’était tout l’intérêt du colloque organisé ce matin au Havre par Antoine Rufenacht : « Paris-Rouen Le Havre : Une Seine d’avenir. »


La première satisfaction de cette rencontre a été de constater que Paris, Rouen et Le Havre ont répondu présents pour répondre ensemble à l’indispensable ouverture vers le monde. C’est indispensable à l’heure de la globalisation économique  de profiter ensemble de nos atouts : grands ports, puissance industrielle, métropole parisienne.


La deuxième satisfaction a été de constater l’intention de privilégier les projets à la mise en place de structures administratives complexes. Donner la préférence à la réponse aux attentes des habitants, et à « l’intelligence du territoire » me semble la bonne piste.


Les réponses données en terme ferroviaire m’ont laissé un peu perplexe et, en particulier, j’ai senti une certaine désinvolture de la part du Président du Conseil Régional d’Ile de France. A suivre.

Au fur et à mesure de s discussions, la globalité du projet est apparue : économique, social, environnemental, universitaire, culturel, … Grand projet pour lequel il faudra de toute évidence beaucoup de temps et de volonté pour le mettre en œuvre. Moins de 200 ans, j’en suis persuadé !! J’espère que le consensus observé ce matin se poursuivra pour y contribuer.


Il faudra aussi que l’Etat voit l’intérêt de faire de ce grand projet, une priorité nationale.


Cela dépend de nous que de l’y convaincre. La réunion d’aujourd’hui est une pierre de cet édifice en construction. Il reste beaucoup à faire mais ce sera passionnant.

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 07:07

PRLAujourd'hui, je participe au Colloque organisé autour du projet de Grand Paris. La bonne dimension pour réfléchir à notre destin commun.


Le Havre et Rouen , ports de Paris, et la vallée de la Seine, comme axe nourricier de la métropole, telle est l'idée.


C'est la bonne dimension pour réfléchir à une véritable communauté de projets pour la vallée de la Seine.


Nous nous devons d'y participer de façon ambitieuse, ouverte et résolue.

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31 mars 2010 3 31 /03 /mars /2010 23:23

vaubanCe soir, j'ai assisté à la cérémonie de mise en lumière du premier immeuble de la ZAC Luciline : Le Vauban réalisé par la Matmut.

L'occasion de se rendre compte du travail effectué par tous ceux qui ont contribué à cette réalisation : La Matmut, maitre d'ouvrage, qui a porté ce projet de développement de Rouen. Alain Elie l'architecte. Les entreprises dont Symelec, l'entreprise d'électricité qui a fait l'excellent travail de mise en lumière.

Une nouvelle occasion pour moi de mesurer ce qui est le temps de l'urbanisme ! Je me rappelle des heures de travail, des discussions, des hésitations des années 2002, 2003 avant que ne soit signé le permis de construire. Avec une contrainte forte : Que ce premier immeuble de la ZAC Luciline soit une réussite car ce serait lui qui serait la référence pour l'ensemble du nouveau quartier. Mission réussie me semble-t-il ...

J'ai été très sensible à ce que m'a dit une vieille dame ce soir. "Vous savez je suis allée à l'une des premières réunions de présentation de Luciline que vous aviez faite. Je n'y croyais pas trop. Aujourd'hui, je me dis que c'est beaucoup mieux que ce que j'aurais pu imaginer et j'espère vraiment vivre assez longtemps pour voir la fin". La politique peut réserver ce genre de petits bonheurs ... L'ambition de Rouen qui s'affiche par cette réalisation, le témoignage touchant d'une vieille dame heureuse : Deux bonnes raisons pour moi de m'engager encore plus pour l'avenir de Rouen !

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29 septembre 2009 2 29 /09 /septembre /2009 20:25

Voilà donc ce qui s'élaborait dans le secret du cabinet du Maire et de la cellule du PS local.

Chacun se fera son idée !!

Je me contenterai juste de rappeler ici ce que disait la candidate Fourneyron lors de sa campagne et ses engagements vis à vis des rouennais.

" L'environnement de la Cathédrale de Rouen mérite un traitement particulier tant celle-ci symbolise l'histoire et la beauté dans le coeur des rouennais. La place qui l'entoure ne peut être laissée au seul appétit des promoteurs immobiliers (!!). Il est urgent de raser l'ancien palais des congrès, de laisser respirer la place (!!), de mettre en valeur la façade de l'hôtel Romé, les jardins de la cour d'Albane, la liaison entre les rues Saint Romain et du Gros Horloge et de lancer sur ces bases un concours international (!!).
Sur un tel sujet le débat est indispensable et nous organiserons un référendum pour associer les rouennais (!!)."


De la parole aux actes !!
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26 septembre 2009 6 26 /09 /septembre /2009 14:43
Hier soir, à l'occasion d'une délibération sur la place de la Cathédrale, j'ai interrogé le Maire sur le dossier de l'Espace Monet Cathédrale.
Normal. Personne n'entend plus parler de ce dossier depuis plusieurs mois.

La candidate Maire avait promis :
- un jardin, en lieu et place du projet précédent
- un référendum
- un concours international d'urbanisme et d'architecture

Rapidement, on a su qu'il n'y aurait pas de jardin. Ce que toute personne sensée pouvait savoir avant, vu la totale impossibilité de faire un jardin à cet endroit. La proposition était donc purement démagogique.
Le référendum s'est transformé en un sondage dans Rouen Magazine. On en a rapidement rangé les résultats.
Personne n'a plus parlé du concours.

Depuis, le Maire nous dit travailler sur des aménagements du projet précédent. Pourquoi pas ! Il n'est pas anormal de chercher à améliorer un projet et nous aurions procédé de la même façon. Mais ce qui est étonnant c'est le silence radio. Personne n'a le droit de savoir ce qui se prépare. Pas même les membres de la majorité municipale.
Quant aux habitants, ils ont été déjà consultés et se sont prononcés pour un jardin. Alors maintenant, pourquoi vouloir les associer à la suite du projet. Des beaux discours sur la participation des habitants aux actes, il y a parfois de grands écarts qui ne sont pas faciles à gérer.

J"ai donc posé la question sur l'avancement de la réflexion. Je n'ai bien sûr eu aucune réponse. Juste un laconique " allons allons, soyez patient. Il faut attendre" avec un petit sourire complice des quelques initiés.

Invraisemblable, lorsque l'on sait qu'une conférence de presse de présentation du projet est prévue mardi prochain !!
Les élus comme les habitants sont donc renvoyés à la lecture du journal de mercredi pour en savoir plus.
Heureux journalistes et curieuse conception de la démocratie représentative au sein du conseil municipal et de la démocratie participative pratiquée vis à vis des habitants.

Ah oui, j'allais oublier. Les militants de la section socialiste ont eu plus de chance, puisqu'ils ont eu droit à une présentation du projet.

Se moquer du monde à ce point. C'est indiscutablement du grand art.

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15 avril 2009 3 15 /04 /avril /2009 18:22
« Docks 76 », qui ouvrira ses portes le 23 avril prochain, a reçu la certification « BREEAM International Retail » ainsi que l’appréciation « good » pour les performances environnementales de ses bâtiments en termes de conception et de gestion future.

« Il s'agit du premier centre commercial d'Europe à recevoir cette certification », indique le groupe dans un communiqué.

La certification BREEAM (Building Research Establishment Environmental Assessment Method), est le référentiel environnemental le plus utilisé en Europe et le « BREEAM International Retail », adaptés aux spécificités des surfaces commerciales a été retenu par le Conseil international des centres commerciaux (ICSC).


via "La vie immo"
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20 février 2009 5 20 /02 /février /2009 16:51
Depuis la mi-janvier se déroule une enquête publique sur la modification, proposée par la ville, du Plan Local d'Urbanisme (PLU).
Cette modification a été lancée et s'est déroulée sans grande publicité et sans débat au sein du Conseil Municipal, sans discussion avec les élus à l'occasion d'une commission qui aurait pu traiter du sujet ou bien encore au sein des conseils de quartier.
Or les modifications proposées sont susceptibles de transformer de façon importante le visage de la ville et d'avoir un impact majeur sur son fonctionnement futur.
En compagnie de Jack Duval et au nom de plusieurs élus (Catherine Morin-Desailly, Régine Marre, Nicolas Zuilli, Laurence de Kergal, Anne-sophie Deschamps, Edith Calonne, Patrick Herr)  mais aussi de citoyens rouennais, je suis allé déposer cette après-midi auprès de madame le commissaire enquêteur, le document ci-dessous dans lequel sont formulées diverses remarques sur ce projet de modification.
Je vous en souhaite bonne lecture et serai intéressé par vos avis






Remarques sur le projet de modification
du Plan Local d'Urbanisme de Rouen
mis à l'enquête publique
du 19 janvier au 20 février 2009.

 

 

 

Remarques générales sur les modalités de la modification et de la concertation

Le projet d'évolution du PLU présenté dans les documents mis à l'enquête publique comporte des modifications majeures dont certaines remettent en cause des orientations du projet d'aménagement et de développement durable du PLU de 2004.

En effet, les modifications proposées remettent en cause la volonté de préserver les secteurs résidentiels de faible densité au contact des secteurs urbains les plus denses. Elles remettent également en cause les relations avec les quartiers des communes limitrophes, la volonté d'implantation d'activités créatrices d'emplois en particulier dans les quartiers en difficulté et la nécessaire prise en compte du patrimoine naturel et paysager dans l'aménagement et le développement de la ville.

Pour toutes ces raisons, c'est la procédure de révision du PLU qui aurait dûe être choisie pour cette évolution importante. Le choix de la procédure de modification n'est pas bien adapté à l'importance des décisions proposées sur l'équilibre futur de la ville. La procédure de révision aurait eu l'avantage de provoquer un débat préalable en conseil municipal et une consultation des différentes personnes publiques. Cette concertation semble indispensable afin d'éviter que des modifications aussi importantes ne puissent faire l'objet d'un débat public et approfondi sur leurs conséquences à venir pour les habitants et pour le développement de la ville de Rouen. La ville s'est contentée de la publicité minimum requise sur ce projet de modification, ce qui n'a pas permis une consultation large du dossier par les Rouennais. C'est regrettable et dans ces conditions la présente enquête publique est marquée par une très faible participation des rouennais.

Nous contestons donc le choix de la procédure de modification et demandons que la réflexion soit reprise dans le cadre d'une procédure de révision et d'une concertation élargie.

 

Principaux points relevés

Modification de l'article 12 du PLU

La précédente modification du PLU avait introduit une disposition, conforme à l'article L. 123 - 2  du code de l'urbanisme obligeant pour la réalisation, dans certains secteurs de la ville, d'au moins 20 % de logements sociaux dans tout programme de logements neufs d'au moins 30 logements. La modification proposée de cet article est de deux ordres :

- la règle nouvelle impose la réalisation de 25 % de logements sociaux pour toute opération de quatre logements ou plus. C'est à dire que dans toute opération de quatre logements il faudra réaliser au moins un logement social.

- la règle est étendue à l'ensemble des secteurs de logements de la ville à l'exception des secteurs du Grand Projet de Ville.

Confirmer la règle précédente et la faire évoluer, même si elle n'a pu être évaluée à ce jour, n'est pas critiquable en soi et favoriser la mixité est une orientation retenue depuis l'adoption du PLU. Cependant, le nouveau dispositif proposé appelle un certain nombre de commentaires :

- ne s'appliquant qu'au seul territoire de la ville de Rouen, et donc mettant celui-ci en concurrence avec le territoire des communes limitrophes, cette règle risque de pénaliser l'investissement immobilier privé sur le territoire de la ville de Rouen. Elle favorisera les promoteurs les plus importants et les opérations de grande envergure.

- cette règle ne repose que sur une vision financière du logement social. Cette vision comptable du logement social ne prend pas en compte de façon globale la problématique du logement social. En effet, elle est contraire à l'harmonie souhaitée par la mixité sociale qui sous-entend obligatoirement un accompagnement social. Celui-ci ne peut être apporté avec efficacité que dans le cadre d'opérations moins disséminées. La règle précédente de 20 % de logements sociaux pour 30 logements fixait la taille minimum d'unités de logements sociaux à six, ce qui permettait un accompagnement social réel. La nouvelle règle rend irréaliste un tel accompagnement.

En proposant cette règle, la ville de Rouen réalise plus une opération de communication qu'elle ne met en place un dispositif plus efficace que le précédent. Elle aurait dû suivre les recommandations de la fondation Emmaüs, qui réfléchit de longue date sur ces sujets, et qui préconise de ne pas descendre au-dessous d'une exigence de 20 % de logements sociaux pour toute opération d'au moins 10 logements[1]

 

Modification des règles de stationnement

La principale modification proposée consiste à diminuer la demande de stationnement à 0,8 place par logement sur l'ensemble des zones de logement de la ville. Nous ne traiterons ici que de cette règle, les autres modifications et en particulier celle sur le logement étudiant n'appellent pas de commentaires.

Les nouvelles règles en matière de stationnement s'appuient sur l'"enquête ménages" publiée en 2007 par l'Agglo de Rouen. Cette étude a été réalisée dans un cadre global et ne permet pas d'évaluer les conséquences des modifications proposées. Certes, le taux de motorisation est plus faible à Rouen que dans l'ensemble de l'Agglomération et il est plus faible en zone urbaine dense du centre ville de Rouen que dans certains quartiers plus périphériques et résidentiels. Ceci est d'ailleurs clairement annoncé dans le dossier de modification qui reconnaît des disparités sur le territoire de la commune. Dès lors, si le principe de cette règle va dans le sens souhaitable d'une diminution de la pression de l'automobile sur l'urbanisme, elle est tout à fait contestable dans les mesures préconisées. Nous citerons :

- L'erreur de faire une règle unique sur l'ensemble des zones de logement de la ville alors que comme cela a été signalé précédemment, il existe des différences entre quartiers.

- L'absence de cohérence entre les nouvelles règles imposées de stationnement et le schéma d'organisation des transports en commun.

- L'absence d'étude d'impact du report prévisible du stationnement sur la voie publique, de véhicules de résidents pouvant à terme gêner le fonctionnement de la ville, perturber l'accès commercial à la ville et à long terme entraîner des coûts d'infrastructures nouvelles pour la ville

- L'impact négatif sur la construction de grands logements à Rouen.. En effet, il est admis largement que Rouen doit rééquilibrer son offre de logements en faveur de logements plus grands. En baissant l'exigence de construction de places de stationnement par logement, la ville fait bénéficier les promoteurs d'une diminution du coût de construction et les incite, indirectement, à construire plus de logements de petite surface. Avec la règle précédente, la construction d'une opération de 10 logements "coûtait" la réalisation de 15 places de stationnement au promoteur. Avec la règle nouvelle, le même promoteur pourra réaliser sur le même terrain une opération de 20 logements plus petits pour un "coût de stationnement" de 16 places. Il a donc tout intérêt à choisir cette option qui lui aurait coûté 30 places avec le règlement précédent. La règle proposée va donc favoriser la construction de logements plus petits. Ce qui est en contradiction avec les orientations du PLU et son rapport de présentation.

- Le caractère potentiellement inefficace de la formulation de la règle par rapport à l'objectif proposé de réduction du nombre de voitures à Rouen. En effet, la règle fixe un minimum mais pas de maximum. Rien n'empêche donc un promoteur de construicre plus de places de stationnement que de besoin pour son opération. Dès lors, on peut imaginer deux conséquences néfastes de cette règle :

  • la création de parkings privés à l'occasion de certaines opérations immobilières pour répondre à la pénurie organisée dans les opérations voisines. La rareté des places, augmentera leur prix et assurera donc la rentabilité de telles opérations. L'objectif fixé ne sera pas atteint et le prix des places pour les habitants augmentera.
  • l'introduction d'une disparité nouvelle entre opérations "hauts de gamme" largement dotées en stationnement et accessibles aux plus aisés avec la commodité du stationnement et opérations réalisées à l'économie dont les futurs habitants, souvent dépendants de leur voiture pour des raisons professionnelles et familiales, seront renvoyés aux aléas du stationnement sur la voie publique avec ses risques, ses difficultés et son coût.

 

Modification des orientations d'aménagement du GPV

La modification proposée du PLU annonce l'abandon des orientations d'aménagement pour le secteur de GPV. En soi, l'intégration au PLU de l'important travail déjà réalisé sur le secteur depuis 7 ans est une évolution cohérente. Mais il est évident que l'évolution proposée est majeure. Elle remet en cause :

- la composition urbaine du secteur des hauts de Rouen et en particulier du quartier du Châtelet

- le désenclavement des hauts de Rouen, l'un des axes majeurs du projet de rénovation de ces quartiers intégré au partenariat créé avec l'ANRU.

Les éléments contenus dans le dossier soumis à enquête publique rendent difficiles une appréciation objective des modifications proposées. En effet, le dossier de modification présente des chapitres surlignés en vert, donc modifiés, dont une partie est supprimée et quelques lignes sauvegardées. Ceci rend la lecture du document quasi impossible. Il ne permet donc aucune visibilité claire sur une évolution que l'on imagine majeure sur ces quartiers particulièrement sensibles. Il est également à noter que ces modifications sont faites sans études approfondies et sans concertation. Ce qui est tout à fait contraire à la démarche qui avait été adoptée pour la version précédent du PLU. Ce sujet particulièrement sensible et important pour l'avenir de la ville de Rouen aurait mérité plus d'attention.

 

Suppression de l'emplacement réservé numéro 14

La suppression de cet emplacement réservé destiné à relier la rue de Sotteville au jardin saint sever et à anticiper l'extension de la cour de l'école Marcel Cartier est tout à fait regrettable. En effet, cette suppression met en cause le lien entre un secteur en développement autour du carrefour de la rue Sotteville et du boulevard de l'Europe avec le jardin Saint Sever et le quartier saint Sever par l'intermédiaire d'une circulation douce. Cette disposition est contraire à la volonté affichée dans la modification du PLU et au projet d'aménagement et de développement durable.

 

Modification du schéma d'orientation Aubette Martainville

S'il est légitime que le schéma d'aménagement du secteur Aubette Martainville évolue en fonction du travail de réflexion menée, il est permis de s'étonner de l'évolution du PLU sur  ce secteur. Trois éléments remettent en cause le projet initial :

- la moindre lisibilité des espaces et des possibilités d'extension du CHU

- la diminution de l'ambition économique au profit d'une opération de moindre envergure.

- la disparition d'un espace réservé à l'extension du métrobus sur la zone. Cette extension avait été considérée comme indispensable à la réussite de ce secteur et des études avaient été inscrites au contrat d'Agglo. Conformément aux orientations du PADD la volonté de développer l'offre de transport en commun pour les utilisateurs pendulaires attendus sur cette zone d'activité englobant le CHU doit être maintenue.

 

Modifications des secteurs de maison

Plusieurs évolutions du PLU prévues par cette modification vont entraîner à terme, un important changement de la morphologie des secteurs de maisons et surtout une dénaturation du caractère  paysager créé par l'amphithéâtre urbain peu dense et verdoyant des coteaux Nord et Est de la ville. Cette évolution est contraire au projet d'aménagement et de développement durable.

Les règles incriminées sont la possibilité de réalisation d'extensions supplémentaires, la possibilité d'une plus grande emprise au sol autorisée et la modification de la règle de hauteur dans les secteurs UBa permettant la construction d'un étage supplémentaire dont l'effet sera potentiellement pénalisant pour les vues et perspectives.

 

Contournement Est

A la lecture de la modification introduite à la page 112 du rapport de présentation, il faut se réjouir de constater que la ville confirme et soutient implicitement la réalisation d'un contournement Est de la ville.

 

Modification des hauteurs des bâtiments Quai de Boisguilbert et Rue René Dragon.

Les modifications proposées sont regrettables. Elles doivent être remises en cause. En effet, elles consistent à ne plus fixer de hauteur minimale au risque de permettre des constructions sans rapport avec l'échelle urbaine de cette partie de la ville. Elles sont également de nature à permettre des constructions plus hautes risquant de perturber les vues des immeubles voisins existants ou à venir.

 

 

Cavités souterraines du quartier des vieux sapins

Il est regrettable que cette procédure de modification n'ait pas été mise à profit pour lever les doutes sur l'existence de cavités souterraines dans le quartier des Vieux Sapins. La suspicion actuelle sur l'existence de ces cavités est préjudiciable aux propriétaires et habitants de ce secteur.

 

En conclusion

Nous regrettons l'absence manifeste de concertation et de débat autour de cette modification. La faible participation à l'enquête publique en témoigne de façon évidente. Les modifications proposées remettent en cause l'équilibre du PLU et auront un impact fort sur le fonctionnement futur de la ville.

Nous souhaitons attirer l'attention de Madame le commissaire enquêteur sur ces points et lui demandons d'en tenir compte dans son avis. Il est essentiel de permettre une concertation plus approfondie et une consultation élargie pour cet engagement à long terme pris par la ville.

 

 

 

 

Edgar Menguy

Conseiller Municipal de Rouen



[1] • Rapport sur le mal logement (Fondation Emmaus)

"Première proposition

Imposer sur tout le territoire et dans tout programme immobilier de

plus de 10 logements un quota minimum de 20 % de logements à loyers

accessibles (logements sociaux ou logements privés conventionnés).

Cette mesure représenterait un signe fort de l'État vers les collectivités

locales, les promoteurs, les constructeurs et la population en matière

de relance de la production et de recherche d'une plus grande mixité

sociale. Les communes qui disposent de plus 40 % de logements

sociaux sur leur territoire pourraient s'affranchir de cette obligation."



 


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4 février 2009 3 04 /02 /février /2009 20:58
Vous vous souvenez que je vous avais fait part de mon intervention au Conseil Municipal lors de sa séance du 25 octobre 2008 à l'occasion de la décision de démolition de plusieurs immeubles Lods de la Grand Mare.

Cette décision était en totale contradiction avec l'expertise financière réalisée sur le sujet, une atteinte grave au patrimoine architectural et urbain (et en particulier au patrimoine de l'architecture du 20ème siècle) mais aussi un renoncement à imaginer un avenir différent pour le quartier des hauts de Rouen. Cette décision sous tendait l'idée que le développement de la mixité des fonctions du quartier était abandonnée. Par ailleurs, cette décision était contraire au Plan Local d'Urbanisme. Mais peu importe... Le Conseil Municipal avait malgré tout voté cette décision.

Depuis, la ville avait fait déposer un permis de démolir. Mais d'autre part, la mobilisation s'organisait : élus, citoyens, associations de défense du patrimoine, services chargés de l'architecture. Un appel à sauver les Lods avait été lancé.

Et bien, d'après ce que j'ai appris aujourd'hui, le permis de démolir serait retiré par la ville !
Si cela se confirme, c'est une bonne nouvelle et un signe que notre mobilisation a payé. Il faut confirmer ce retour en arrière mais j'ai de bonnes raisons de penser qu'il est réel.
Maintenant, il faudra être attentif à ce qu'un projet soit mis en oeuvre pour sauvegarder et redonner vie à ces bâtiments. La stratégie de l'abandon et du pourrissement pourrait être une tentation...

Après la présentation d'une délibération visant à la démolition de la Médiathèque, en construction, présentée en Conseil Municipal, c'est un nouvel exemple de pilotage à vue. Pour résumer la démarche : On présente au Conseil Municipal un projet de démolition puis l'on se rend compte de son erreur et ensuite on ne sait plus très bien quoi faire, on bricole ... Il reste que la première idée est de démolir. C'est un réflexe inquiétant, non ? C'est celui qui avait prévu la démolition des Docks lors d'un mandat précédent de la même équipe. Une marque de fabrique,... si j'ose dire :)

L'urbanisme : C'est une vision de l'avenir, c'est le respect du passé, c'est encourager la modernité, c'est s'inscrire dans la trajectoire d'une ville avec la volonté d'aller plus loin. C'est aussi un goût de l'architecture et de l'harmonie d'un territoire qui ne peut simplement être ramené à des équations financières et à des réflexions techniques.


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